En ce début septembre 2023 sous des effets d’une canicule tardive historique, Madame Pascale BOYER, députée des Hautes Alpes, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, présidente de l’Association Nationale des Elus de Montagne (ANEM) nous a contacté pour échanger sur notre vision de la gestion de l’eau en montagne.

Après lui avoir précisé que notre mission ne se situait pas dans la gestion proprement dite de l’eau, nous avons pu lui exposer un certain nombre de points clés qui nous tiennent à cœur, qu’elle a très positivement accueillis :

1. L’eau n’est pas une matière première, (comme un minerai ou une denrée périssable) c’est une ressource fondamentale renouvelable dont la valeur dépasse de très loin son utilité et sa gestion. Occulter cela entraîne vite des décisions qui peuvent être très contre productives pour les citoyens.
2. Les connaissances scientifiques progressent très vite, à la mesure de l’urgence climatique, mais pas suffisamment celle des élus et décideurs sur ce sujet. Il nous semble impératif qu’ils fassent plus souvent appel aux scientifiques pour éclairer le cadre de leurs décisions.
3. De nouvelles réglementations de protection sont nécessaires, en réelle concertation avec tous les acteurs de terrain, concernant spécialement les nouvelles parcelles de territoire de montagne libérées par la fonte des glaciers afin de s’y laisser développer une nouvelle biodiversité sans en impacter l’apparition et la croissance.
4. L’attractivité des régions de montagne augmente, avec les grandes chaleurs récurrentes en plaine et donc le danger de laisser un sur-tourisme s’installer pour compenser les pertes des industries hivernales. Une réflexion sociétale, concertée elle aussi, doit s’engager pour éviter des impacts sur la répartition de l’eau et le milieu naturel.